Explorez l’Égypte à travers Louxor, Karnak et la Vallée des Rois, puis plongez dans la mer Rouge à Marsa Alam, Sataya, Marsa Egla et les Fury Shoals. Histoire, géologie et récits de voyage sur Coco-Manta.

Trois semaines en Egypte, entre plongée et culture

Trois semaines en Égypte, c’est l’occasion de vivre un voyage contrasté, entre désert, temples millénaires et récifs coralliens. Hubert rêvait de consacrer ce séjour à la plongée sous-marine – aussi endroit idéal pour passer mon niveau 2 – tandis que pour moi, impossible de revenir en Égypte sans approfondir la dimension culturelle. J’y étais déjà allée en 2006, juste avant l’attentat de Dahab. J’avais été fascinée par les pyramides et le sphinx, l’ascension du mont Sinaï. Je trouvais dommage de revenir en Egypte sans s’émerveiller devant ces monuments colossales de l’Antiquité. Hubert, un peu inquiet pour la sécurité, a négocié pour qu’on reste à l’ouest, et ne voulait pas trop s’éloigner de la Mer Rouge. Résultat : un compromis – quatre jours intenses de culture à Louxor (juste assez pour que je sois comblée) et le reste de plongée (juste assez pour qu’Hubert soit transformé en mérou).

Aux origines d’une civilisation millénaire : Louxor et ses temples

Difficile d’imaginer l’Égypte sans évoquer les pharaons. L’ancienne Thèbes, devenue Louxor, fut au Nouvel Empire la capitale religieuse de l’Égypte. Ses temples colossaux dédiés à Amon-Rê, ses nécropoles et ses tombes royales témoignent d’un génie architectural unique.
En trois jours, nous avons exploré :

• La Vallée des Rois, avec ses fresques multicolores qui racontent le voyage des pharaons dans l’au-delà. Même Hubert réticent au début de devoir « trainer dans les vieilles pierres » est ressorti émerveillé.
• Le temple d’Hatchepsout, chef-d’œuvre de symétrie, œuvre d’une reine-pharaon.
• Les colosses de Memnon, deux géants de pierre qui ont vu passer plus de touristes que TripAdvisor n’en recense.
• Enfin, le complexe de Karnak, en plein centre de Louxor, choc des époques.

Environnement : entre Nil fertile et désert minéral

L’Égypte, c’est le contraste permanent entre la vie et l’aridité. À Louxor, la vallée du Nil étend son tapis vert de champs de canne à sucre, de palmiers à l’ombre desquelles paissent paisiblement chevaux, buffles et même des dromadaires.

Mais à peine franchi ce ruban fertile, le désert reprend ses droits : montagnes ocres, silence absolu et chaleur suffocante. Pas étonnant que les anciens Égyptiens aient vu dans le Nil un dieu généreux – sans lui, impossible de survivre.

La mer Rouge : un monde sous-marin unique

Mais notre voyage fut aussi, et surtout, aquatique. La mer Rouge est une destination de plongée parmi les plus réputées au monde. Entre récifs colorés et rencontres poissonneuses, chaque sortie réserve des surprises.

• À Marsa Alam, initiation en douceur avec des récifs accessibles dès la plage.
• À Marsa Egla, la surprise dingue : un requin baleine, alors que nous étions en pleine recherche de dugongs. Nagez à ses côtés m’aura valu de belles courbatures aux fessiers !
• À Sataya (Dolphin Reef), des bancs entiers de dauphins longirostres… et nous, essayant de nager avec grâce à leurs côté.
• Plus au sud, à Hamata et dans les Fury Shoals, explosion de couleurs et de vie sous-marine, à tel point que j’ai hésité à revenir respirer à la surface.

Infos pratiques

• Mots utiles en égyptien :
  • Shukran = merci
  • Salam aleikum = bonjour
• Quand partir ?
  D’octobre à avril, climat agréable (25–30 °C). En été, prévoyez de fondre comme une bougie laissée au soleil de Louxor.
• Monnaie locale : la livre égyptienne (EGP). L’euro est souvent accepté, mais pour négocier au souk, mieux vaut sortir les billets locaux, votre plus beau sourire et beaucoup de patience.
• Budget : l’Égypte reste abordable : hébergements dès 20–30 €, plongées entre 30 et 50 € la sortie, entrées des sites historiques entre 5 et 20 €.

• Dans la valise :
  • Côté général : vêtements légers, écharpe/casquette, crème solaire récif-friendly et maillots de bain, bien sur !
  • Côté photo : grand-angle pour les temples, 600mm pour les oiseaux, caisson étanche pour la plongée (et de grosses cartes SD, car on finit toujours par dire “allez, juste une photo de plus”).
  • Côté snorkeling et plongée : masque, palmes et tuba OBLIGATOIRES ! Sans rire, il y a déjà tellement à voir en autonomie depuis les plages que ce serait dommage de se restreindre juste parce qu’on a voulu faire cette économie de poids dans la valise. Pour la plongée bouteille, nous avions embarqué nos combis, stab et détendeurs (en gros, on a juste laissé les bouteilles à la maison), mais les clubs louent tout le nécessaire si vous n’avez pas envie de vous encombrer.
  • Côté pharmacie : anti-moustiques, pansements pour les petits bobos de palmes, et ce qu’il faut contre la fameuse “tourista du Nil” (apparemment 80% des voyageurs qui font une croisière sur le Nil tombent malade).

Conclusion

Trois semaines en Égypte, c’est un voyage à 2 facettes entre mer et histoire. Finalement, c’est ce contraste qui fait toute la magie du pays. L’Égypte, c’est à la fois pharaons et récifs, temples et dauphins, désert et Nil. On en revient émerveillés, bronzés… et un peu frustrés, car une chose est sûre : ce pays ne se laisse jamais découvrir en un seul voyage.