Atterrissage à Hurghada : bienvenue en Égypte !
Nous atterrissons à 2 heures du matin à Hurghada, sur la côte ouest de la mer Rouge. L’aéroport international, assez moderne, se trouve à une dizaine de kilomètres au sud du centre-ville. On ne peut pas dire que la ville soit un modèle de charme : Hurghada s’est surtout développée dans les années 1980-1990 pour accueillir les premiers flux de touristes européens. La côte sauvage s’est transformée en zone balnéaire internationale enchainant les gros hôtels en série.
Mais on peut y faire étape pour :
- flâner dans le quartier d’El Dahar avec son souk traditionnel,
- goûter aux poissons grillés au port de pêche,
- ou profiter des nombreuses sorties snorkeling vers les récifs proches comme Giftun Island.
Bref, nous ne nous attardons pas, la vraie aventure commence pour nous plus au sud.

Adrénaline nocturne jusqu’à Marsa Alam
Il reste 4 heures de route pour rejoindre Marsa Alam. Deux voitures de police nous cueillent à la sortie de l’aéroport et nous escortent jusqu’à la sortie de la ville. Les gyrophares bleus s’estompent dans le pare-brise arrière au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la nuit noire au milieu du désert. La route est dangereuse : des chiens errants traversent à tout moment entre les nids-de-poule surprises. Malgré l’inquiétude (surtout depuis notre accident cauchemardesque avec un troupeau de vache dans le Kwazulu Natal en Afrique du Sud), je finis par m’endormir, exténuée du voyage. A mon réveil, il fait encore bien sombre. Notre chauffeur, lui, est en forme, nous roulons à 160 km/h sur cette petite route ! Hubert lui glisse diplomatiquement qu’il peut ralentir, que nous ne sommes pas pressés. Sa réponse n’est pas rassurante : « Pas d’inquiétude, je suis Schumacher ». Mouais… Autant dire que je n’ai pas refermé l’œil, ce qui nous a permis d’admirer notre magnifique 1er lever de soleil sur la Mer Rouge, avant d’arriver enfin à Marsa Alam, en un seul morceau. Ouf !


Marsa Alam, un village destination plongée
On découvre une ville encore modeste, malgré son statut grandissant de destination phare de la mer Rouge. Longtemps petit port de pêche isolé, Marsa Alam a surtout été connue pour ses mines d’émeraudes exploitées dès l’Antiquité par les Égyptiens et les Romains. Aujourd’hui les 10 000 habitants voient la région se développer grâce à l’ouverture de son aéroport en 2001. Mars Alam est devenue la destination plongée alternative, moins connue qu’Hurghada et Sharm el-Sheikh.
Gemma Resort et son lagon
L’arrivée au Gemma Resort fait grand bien. A peine les valises posées dans la chambre, nous filons découvrir la grande plage de sable blond qui s’étend dans le lagon translucide où les couleurs oscillent du bleu clair au turquoise.

L’hôtel a son propre centre de plongée certifié SSI, le BlueSubmarine. Il propose des sorties quotidiennes sur les sites de plongée alentours. Je n’ai pas encore passé mes niveaux à ce moment-là, malgré les encouragements -insistants- d’Hubert. Nous prévoyons donc 2 journées de snorkeling avec eux :
- une à Marsa Egla, également appelé Marsa Dugongo, une baie avec des prairies normalement fréquentées par des dugongs,
- une à Sha’ab Samadai, aussi appelé le « Dolphin House », pour nager avec des dauphins dans leur milieu naturel.

Le centre propose également des croisières pour découvrir les récifs d’Hamata, les fameuses Shury Foals.
Mais en attendant, le lagon protégé devant la plage de l’hôtel donne tout de suite envie de sortir palmes, masque et tuba !
Nous allons passer de longues heures à barboter dans cette immense piscine naturelle. Vous croiserez une impressionante diversité de poissons colorés, parfois même des tortues.


Par temps calme (sans vent, sans houle), il est possible de nager jusqu’au platier à 750 mètres de la plage. On arrive dans 30 cm d’eau, il faut presque rentrer le ventre pour ne pas s’accrocher aux coraux à certains endroits. Et il est bien sûr impensable de se mettre debout et de marcher au risque de détruire cet environnement préservé. Mais après ce passage un peu compliqué, on arrive sur le tombant. L’eau turquoise passe au bleu profond, et l’on découvre des murènes, des poissons ballons, et pour les plus « chanceux », des requins.



Marsa Nakari, snorkeling sur tombant à portée de pas
J’aime beaucoup barboter, mais mes jumelles me démangent. Alors pour changer, on part se balader le long de la côte en direction du nord. On rencontre des femmes avec leurs enfants qui vendent quelques bracelets sur la plage déserte. Les enfants nous réclament du chocolat, mais nous n’avons rien à leur offrir… À seulement 3,5 km de marche, on atteint Marsa Nakari, un site géré par Red Sea Diving Safari. Ici, ambiance éco-lodge et plongée durable : pas de grandes infrastructures, mais un tombant splendide…
On se balade un peu dans le désert, puis sur la côte, où un Balbuzard pêcheur nous gratifie d’une magnifique séance de pêche de poisson perroquet.





Hubert n’y tient plus devant cette eau turquoise. Nous rentrons à l’hôtel pour aller chercher nos palmes, masques et tubas, du brownie au chocolat pour les enfants du désert et remontons à Marsa Nakari. Les gamins sont ravis de leurs goûters, une petite fille nous offre même un bracelet chacun.
De retour dans la baie, on laisse nos affaire au centre de plongée, payons 5€ pour l’entrée dans la réserve marine. Puis nous passons 1h30 au milieu de poissons colorés, de coraux intacts, et même une énorme tortue de passage ! L’ambiance du tombant change beaucoup de celle du lagon devant le Gemma Resort, nous reviendrons !


Balades autour du resort
Il y a donc de quoi varier les plaisirs autour du Gemma Resort :
- Excursions dans le désert oriental : en jeep ou à dos de chameau, on traverse des paysages lunaires ponctués de montagnes ocre et de wadis (oueds asséchés). Les Bédouins proposent parfois du thé dans leurs campements.


- Randonnées côtières : la côte est assez sauvage, idéale pour marcher au lever ou coucher du soleil, entre sable, lagunes et falaises volcaniques.
- Excursion à Louxor, capitale des Pharaons, pour voir le Nil. Retrouvez nos astuces de visite de la ville, de la Vallée des Rois, dans un prochain article, ici.
- Journées plongée/snorkeling : les bateaux partent chaque matin vers des baies plus au sud (Abu Dabbab, Marsa Mubarak…) ou des récifs au large (Sataya, Elphinstone). Retrouvez dans notre prochain article notre découverte de Marsa Egla et Sha’ab Samadai, à la recherche de dauphins, dugongs, et notre rencontre surprise avec un… requin baleine !







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