Après la découverte du Parc national de Manzanillo, nous décidons aujourd’hui de pousser un peu plus loin, jusqu’au Refuge national de Vie sauvage Gandoca-Manzanillo, qui s’étire sur plus de 7 km de côtes sauvages.
Gandoca, à la frontière du Panama
Cap donc sur le village de Gandoca, perché à l’autre bout du Parc national de Manzanillo. La piste défoncée me rappelle instantanément pourquoi mon dos ne la regrettait pas. À l’entrée de la ville, un panneau de signalisation artisanal flotte au vent : un bout de tissu peint aux couleurs noir, rouge et orange, suspendu par quatre cordes.
Créée en 1985, cette réserve vise à protéger une mosaïque d’écosystèmes exceptionnels : forêt tropicale humide, mangroves, marécages, récifs coralliens et lagunes. Avec ses 9 400 hectares terrestres et 4 400 hectares marins, on y trouve plus de 360 espèces d’oiseaux, des singes hurleurs, des lamantins, des dauphins, mais aussi des caïmans, des grenouilles vénéneuses et d’innombrables insectes colorés. La réserve est aussi un site majeur pour la reproduction des tortues luth, en particulier entre mars et juillet. Beaucoup moins touristique que le Parc national de Cahuita, la Réserve naturelle de Gandoca-Manzanillo séduit les amoureux de nature brute, entre jungle impénétrable et plages sauvages.

Caïmans et aigrettes
Dans un marécage, des caïmans paressent, l’œil mi-clos. À notre approche, ils disparaissent d’un coup. Une pancarte indique de ne pas les déranger, comme si on comptait aller leur caresser le museau.

Sur la berge, une Aigrette bleue surveille les lieux, tandis que ses cousines neigeuses et une majestueuse Grande Aigrette nous toisent. Plus loin, un Vanneau téro gigote frénétiquement ses pattes dans la vase.



La plage de Gandoca nous accueille avec une mer en furie et une forêt de bois flottés échoués.

Une brume chaude monte de la mer, noyant la jungle dans un halo éthéré. Nous progressons jusqu’à la rivière qui se jette dans l’océan. À marée basse, un mince banc de sable permet une traversée au sec, mais nous optons pour un demi-tour, les poches lestées de graines de petites noix de coco, à planter à la maison.

Frontière panaméenne et bananeraies
Sur le chemin du retour, un détour nous mène à la frontière du Panama, matérialisée par le fleuve Sixaola. La route est bordée d’immenses plantations de bananiers, si vastes qu’un réseau de téléphériques facilite l’acheminement des régimes. Soudain, un énorme serpent noir et blanc bondit dans le fossé, évitant de justesse nos roues.


De retour à Puerto Viejo de Talamanca, nous envisageons demain une journée farniente sur les plus belles plages de ce coin des Caraïbes !





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