On quitte le désert de Tabernas et son décor de western pour découvrir Grenade sans l’Alhambra (mais avec ses palais), Guadix et ses maisons troglodytes, et Malaga avec ses tapas et son Alhambra à elle. Une virée entre ruelles fleuries, flamenco en terrasse et randonnée au pied de la Sierra Nevada. Olééé !
Guadix, la troglodyte catholique : entre canyons et monuments historiques
Entre le désert de Tabernas et Grenade, Guadix est un bijou caché dans les collines ocres de l’Andalousie. Mi-catholique, mi-troglodyte, elle ne choisit pas, elle cumule. Les maisons poussent dans la roche, les cheminées sortent des collines, et la cathédrale baroque domine.
Visite de Guadix, sa cathédrale, l’Alcazaba et el Barrio de las Cuevas
Un parking public à 200 mètres au pied de la cathédrale permet de garer tranquillement la voiture et de continuer la visite à pied. Prévoyez une bonne demi-journée pour le parcours découverte que nous vous proposons :
- Commencez par la visite de la Cathédrale de Guadix, imposante, on ne peut pas passer à côté :


- À l’intérieur, la Pietà est une copie conforme de celle de Michel-Ange. Un petit spectacle son et lumière rend l’ensemble un poil moins lugubre.
- Ne manquez pas la tour, avec un escalier en spirale signé Léonard de Vinci : il l’a dessiné pour que l’on puisse monter et descendre sans se croiser.
- En haut : la maison du sonneur de cloches, avec vue panoramique sur la ville, les canyons, la Sierra Nevada… et ses 13 cloches, dont la fameuse « Notre-Dame de l’Angoisse ». Concert tous les jours à 12h, pour les amateurs de décibels.


2) On monte ensuite à l’Alcazaba, imposante forteresse arabo-médiévale, actuellement fermée pour rénovation.
3) Puis direction le quartier des Cuevas, où les maisons troglodytes aux façades blanchies à la chaux sont délimitées par des rangées de tuiles plantées dans la roche. Les cheminées percent les flancs de montagnes un peu partout, trahissant la présence des maisons en dessous. Pas de panneaux, pas de boutiques : ici, les gens vivent, tout simplement. On se fait discret, on se perd avec respect, on admire la vue depuis les miradors…
4) En reprenant le chemin vers la cathédrale, vous passerez devant le Palacio de los Marqueses de Villalegre, construit au XVIème siècle. La façade nord est construite sur l’ancien sur l’ancien mur historique de la forteresse médiévale. Entrez pour découvrir le charmant patio aux influence mudéjar et aux belles colonnes de marbre. En accès libre au public, il est juste derrière la cathédrale, à gauche.
5) En redescendant au parking public, jetez un œil aux ruines du théâtre romain, à gauche après la cathédrale.

On a ensuite pris la route pour la Sierra Nevada, en faisant une randonnée tout près de Guadix, près du Rio Alhama, aux portes du Parc national. Pour retrouver les informations à ce propos, cliquer ici, c’est notre article sur la Sierra Nevada !
Et on a dormi à Graena, tout près de Guadix, en un peu plus nature, dans une ambiance EHPAD chic, calme et confortable. Il est possible de profiter des thermes et des soins proposés par l’hôtel. Et pour finir la journée en beauté : dîner à Las Cuevas de Purullena. On recommande sans modération : plats fins, vin soyeux, et cadre troglodyte.
Grenade sans l’Alhambra : palais cachés, flamenco et tapas à l’ombre des cyprès
Grenade : l’Alhambra ? Connais pas. Mais on a mieux (et sans file d’attente) !
Alors oui, on l’avoue sans honte : on n’a pas visité l’Alhambra. Parce qu’il faut réserver un mois à l’avance, et notre organisation, elle, voyage léger. Mais bonne nouvelle : on a découvert des merveilles bien plus tranquilles avec un billet combiné à 7 € (ou gratuit le dimanche).
Au programme :
- Le Palacio de Dar Al Horra : une perle discrète, ancienne résidence de la mère du dernier roi nasride. On imagine volontiers une reine nasride sirotant du thé à la menthe en écoutant le chant des merles.
- La Casa Horno del Oro : petit patio blanc, carreaux bleus, ambiance hammam sans la buée. Une maison mudéjare au patio impeccable, ambiance « zen andalou avec touche arabisante »
- Los Baños Árabes – El Bañuelo : anciens bains arabes, des voûtes, avec un toit percé d’étoiles.
- Le Maristán : hôpital mauresque en rénovation. Actuellement un peu chantier, bientôt chef-d’œuvre.






Pause tapas (et farniente réglementaire)
Attention, la ville fait la sieste de 14h à 17h. Une bonne excuse pour :
- flâner le long du Paseo de los Tristes, près du ruisseau, pour admirer les façades médiévales et goûter un pionono, pâtisserie typique de Grenade, créée en hommage au Pape Pie IX (Pio nono en italien) et qui ressemble au pape, petit, un peu dodu, et couvert d’une calotte,
- vous laisser séduire par les pâtisseries arabes de la calle Calderería Nueva,
- après ce boost d’énergie, monter au Mirador San Nicolás pour admirer l’Alhambra sur fond de Sierra Nevada enneigé,
- puis redescendre dans le quartier de l’Albaicín, ce labyrinthe de ruelles blanches,



- et enfin grimper dans le quartier de Sacromonte, où les maisons s’accrochent à la montagne, creusées dans la roche. On a choisi de dormir ici pour profiter de la magnifique vue nocturne sur l’Alhambra éclairé, et de petit-déjeuner les pieds dans la piscine !

Flamenco en soirée, Olééé!
On vous recommande chaudement un spectacle de flamenco dans les Jardins de Zoraya. Chanteurs à coffre XXL, guitariste exceptionnel, danseuse de feu et danseur qui claque, tout ça dans un joli patio andalou avec fontaine nasride. Le cadre est aussi beau que le show. Oléééé !
Pour finir, dégustez les spécialités du restaurant Pimienta Rosa, tout près de la Cathédrale de Grenade. Artichauds grillés, aubergines au miel ou croquettes de chou-fleur au chocolat blanc, tout est délicieux !

Malaga, entre château, cathédrale manchote et tapas de légende
Et pour finir en douceur, Malaga, une des plus anciennes cités d’Europe, fondée par les Phéniciens au 8ème sièle avant J.-C. Sous contrôle Arabe du 8ème au 15ème siècle, on retrouve des influences musulmanes dans l’Alcazaba. Malaga est aussi la ville natale de Pablo Picasso, vous pouvez donc y découvrir un musée qui est dédié à son art.
Le Castillo de Gibralfaro et l’Alcazaba
Commencez par vous dégourdir les jambes, en grimpant jusqu’au château de Gibralfaro. Prenez la rue piétonne qui monte tranquillement. Elle se transforme en sentier « La Coracha », long de 600m pour moins de 100m de dénivelé. A travers les pins d’Alep, les caroubiers et les oliviers, vestiges des anciennes cultures, vous pourrez croiser des écureuils roux, des Atlantea tulita et des caméléons. Evitez le plein soleil à midi ou en août.


Une fois en haut, achetez votre ticket à l’entrée (3,50€/pers ou 5.50€/pers en combiné avec l’Alcazaba) ou en ligne. Scannez le QR code pour l’audioguide gratuit, et admirez :
- Les remparts rustiques
- Le tour de garde panoramique
- Et une vue imprenable sur la baie de Malaga, la ville et le port.


Une fois redescendu, continuez votre périple vers l’Alcazaba, dont l’entrée se fait juste à côté du théâtre romain, en pleine ville. Ici aussi, QR code magique = audioguide gratuit. Le parcours est plus intime, fleuri, et plein de charme :
- Portes orientales élégantes
- Patios calmes avec fontaine
- Petits jardins parfumés à l’oranger
- Et toujours une vue ravissante sur la ville




Si vous deviez choisir entre Gibralfaro et Alcazaba ? Prenez l’Alcazaba : moins rustique, plus raffiné. Et vous évitez un coup de chaud au passage.
Quand le soleil décline, la vieille ville s’allume comme une scène de théâtre :
- Les ruelles vibrent,
- Les monuments brillent,
- Et même la cathédrale s’y met, malgré sa tour manquante (qu’on appelle affectueusement la manquita – « la manchote »).
Et puis, pour remplir les estomacs en rythme :
- Dînez chez El Pimpi : institution locale où les tapas sont joyeusement servies avec un bon tinto de verano. L’ambiance est chargée (en déco et en décibels), mais le service est étonnamment rapide, même dans la cohue.
- Terminez sur une touche sucrée avec une glace artisanale juste en face : goûtez les parfums turrón, nata, ou chocolat, et promenez-vous tranquillement, le cœur et les papilles bien remplis.






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