Dès notre arrivée à Drake, la Réserve Biologique d’Isla del Cano, au large, nous fait de l’œil. Requins, tortues, coraux multicolores… Snorkeling ou plongée ? Découvrez le dans cet article !
Plongée au Costa Rica : une aventure à couper le souffle
Hubert est instructeur de plongée depuis ses 20 ans. Moi ? J’ai été élevée avec la crainte de l’eau. Autant dire qu’à notre rencontre, le simple fait de nager jusqu’à la bouée des 300 m suffisait à me faire pousser des petits cris aigus dignes d’un dauphin en détresse. Mais après 10 ans de vie commune et des sessions de snorkeling à gogo, j’ai fini par m’endurcir. « Tu deviens étanche », plaisante Hubert. Charmant.
La plongée ne m’avait jamais attirée. Trop de matos, trop de contraintes, alors qu’avec mon masque et mon tuba, j’avais déjà l’impression de vivre de grandes découvertes sous-marines. En plus, un vieux baptême de plongée en Egypte m’avait laissé un souvenir cuisant : des douleurs aux oreilles à chaque vol pendant trois ans. Bref, je m’étais auto-diagnostiquée inapte aux profondeurs.
Mais voilà qu’un jour, Hubert rentre tout guilleret avec un gilet, un détendeur et un bloc en guise de « cadeau ». (Il a une définition très personnelle des surprises). Direction la piscine pour un entraînement express : vidage de masque, récupération de détendeur, flottabilité… tout y passe. Peu à peu, je prends confiance et me surprends à demander à notre hôte à Drake Bay s’il connaît un centre pour passer l’Open Water. Aussitôt dit, aussitôt regretté… mais trop tard, rendez-vous est pris.
1ere journée en piscine
Les capucins reprennent leur spectacle matinal à 5h30, tambourinant sur le toit de notre cabane et lorgnant notre petit-déjeuner avec une curiosité non dissimulée. Pas le temps de partager, nous devons rejoindre le Drake Divers Center à 6h30, et une demi-heure de piste nous attend. Heureusement, la nuit a été sèche. Avec un peu d’élan, le Jimny escalade la pente boueuse d’une seule traite, non sans quelques embardées. Les rivières, chargées de boue la veille, sont redevenues cristallines, rendant leur traversée bien moins intimidante.
Pile à l’heure au centre de plongée, notre instructeur nous briefe rapidement. Quelques signatures, un essayage express de gilet et rendez-vous à 7h30 sur la plage. Nous profitons du temps restant pour siroter un café dans un soda dominant la baie, observant le petit village de Drake s’éveiller. Peu à peu, la plage s’anime : touristes et plongeurs embarquent sur de petites embarcations vers leurs aventures du jour. C’est à notre tour. Trois minutes de navigation sur le Rio Agujita, dont l’embouchure peu profonde met le capitaine à l’épreuve. Il jongle habilement avec les manettes pour franchir le passage, avant de nous déposer sur le ponton du Drake Paradise Point, un charmant hôtel dont la piscine surplombe l’océan.
Sergio, notre instructeur, nous met à l’épreuve avec les exercices standards du niveau Open Water : vidage de masque, récupération de détendeur, stabilisation et sauvetage. Mission accomplie !
Baptême du feu à Isla del Caño
L’Open Water, c’est quatre plongées avec des exercices de base. Je commence en piscine, puis très vite, direction Isla del Caño, sanctuaire marin peuplé de requins-corail, de tortues imbriquées et de poissons en pagaille. La réserve est strictement réglementée, accessible en bateau depuis Drake Bay.





Chaque site a sa spécificité. Paraiso, c’est le club privé des requins-corail Barco Hundido, le QG des tortues. Bajo del Diablo, avec ses canyons sous-marins, regorge de barracudas et de mérous.


L’eau est entre 22 et 28°C. Et même en snorkeling, on peut en prendre plein les yeux. Mais soyons honnêtes, maintenant que j’ai mon matos, autant rentabiliser l’investissement.
Premiers pas dans le grand bleu
Le jour J, le stress est bien là. Je m’occupe l’esprit en photographiant colibris et pélicans. L’humidité transforme mon objectif en hammam, fin de la session photo.
On part pour Isla del Caño. Sur le bateau, je scrute l’océan en quête de dauphins. Arrivés sur site, surprise : mon instructeur n’est pas Sergio, mais Erick. Changement de référent, panique interne.
Première descente le long de la corde. Je croise huit requins-corail, placides, et une dizaine de tortues imbriquées. Mes oreilles gèrent bien la pression, les exercices de perte de masque et de détendeur sont validés. Succès !


Pause sur la plage de l’île, bordée d’amandiers et de cocotiers (sous lesquels il vaut mieux éviter de faire la sieste, au risque d’un KO par noix de coco). Deuxième plongée avec exercices de remontée d’urgence, poissons et tortues. Visibilité moyenne, mais expérience au top.
Certification validée !
Au petit matin, nos colocataires capucins font le show sur notre toit. Direction l’eau pour la dernière plongée : Cabo de Diablo. Poissons cochers, chirurgiens, balistes, perroquets… un festival sous-marin. Le courant est fort, mais la visibilité est bonne. Eau à 30°C, le pied !
D’autres sites à explorer…
Isla Tortuga : version épaves et grand spectacle
Autre spot mythique : Isla Tortuga, paradis des plongeurs de tous niveaux. Trois épaves à explorer, peuplées de jacks, snappers et requins récifaux. Température de l’eau entre 21 et 26°C, conditions optimales toute l’année.
Guanacaste : des raies manta aux requins taureaux
Dans le nord-ouest, les îles Catalina et Bat promettent du grand spectacle. A Catalina, raies manta géantes et requins à pointes blanches nagent entre 18 et 27°C. The Wall et La Punta offrent des panoramas sous-marins grandioses.
Les îles Bat montent d’un cran en adrénaline avec des requins taureaux au Big Scare. Comme son nom l’indique, mieux vaut être expérimenté pour ce genre d’aventure.
Le graal des plongeurs : Isla Cocos
A plus de 500 km de la côte, l’île Cocos, classée à l’UNESCO, est un éden sous-marin. Accessible après 36h de traversée en bateau (et environ 5000€ pour la croisière), c’est le terrain de jeu des requins-marteaux, requins Galapagos et raies manta océaniques.
Bajo Alcyone est le spot ultime, fréquenté par une faune spectaculaire. Dirty Rock et Submerged Rock ne sont pas en reste, entre nurseries de requins et bancs de poissons multicolores. Température de l’eau entre 26 et 29°C, avec une meilleure visibilité en saison sèche.
On en a pris plein les yeux sous l’eau, mais il est temps de remonter dans la jungle et d’explorer le mythique parc national du Corcovado. Demain, on prend le bateau, direction la Station Biologique La Sirena ! J’ai tellement hâte !







Laisser un commentaire